La cathédrale de St. Paul (Minnesota) élevée au rang de sanctuaire national
storia ed immagini, in francese, l’originale, al quale ci si può collegare, in inglese:
La cathédrale de St. Paul (Minnesota) élevée au rang de sanctuaire national
storia ed immagini, in francese, l’originale, al quale ci si può collegare, in inglese:
non ho avuto il tempo di tradurre niente, scusate, chi conosce il francese può andare al sito Bible-Service, leggete in successione dai due link:
FICHES DOMENICALES
http://www.bible-service.net/site/436.html
CÉLÉBRER LA DIMANCHE
Ephesus – Celsius Library
HISTORY:
ROME IN ASIA MINOR
1C – 4C – PREAD OF CHRISTINAITY
THE BYZANTINE EMPIRE
UN SITO, DELLA TURCHIA, SULLA STORIA, DA ROMA ALL’IMPERO BIZANTINO, BELLE IMMAGINI E TESTO, IN INGLESE E LINK AL TESTO FRANCESE
dal sito:
http://www.esprit-et-vie.com/article.php3?id_article=650
Claude TASSIN Saint Paul, homme de prière
P. Paul Bony
Paris, Éd. de l’Atelier, coll. « Vivre, Croire, Célébrer, Recherches », 2003. –
Esprit et Vie n°94 – novembre 2003 – 2e quinzaine, p. 22-23.
Le sous-titre, Originalité d’une prière d’Apôtre, dit bien l’angle d’approche spécifique de la prière paulinienne. Après tout, on pouvait s’y attendre, tellement la vocation apostolique de Paul est déterminante de son existence chrétienne. « Une conviction sous-tend les pages qui suivent : en lisant Paul, nous découvrons une prière apostolique spécifique, non point un supplément d’âme s’ajoutant à l’apostolat, mais une action qui fait partie intégrante du service de l’Évangile et, en cela, digne d’intérêt pour quiconque a aujourd’hui, d’une manière ou d’une autre, mission de servir la parole de Dieu » (p. 14).
L’auteur procède par l’analyse de textes-clés, à partir desquels il élabore quelques propositions de synthèse sur la prière apostolique. Plutôt que de suivre les quatre chapitres de l’ouvrage – où alternent, dans un plan qui pourrait être plus cohérent : analyse de textes pauliniens, rappel de l’enracinement biblique et juif de la prière paulinienne, synthèses provisoires et nouvelle analyse de texte -, cherchons à rendre compte des points de vue majeurs qui traversent tout le livre.
1. Une remarque préliminaire : Paul ne livre pas sa prière elle-même, mais ce qu’elle lui a permis de reconnaître de l’œuvre de Dieu à travers son ministère (d’où l’action de grâces) et ce qu’elle lui désigne maintenant comme progrès à attendre et favoriser dans l’existence des communautés qu’il a évangélisées (d’où la supplication). Paul ne nous livre pas sa prière en direct, cela reste le secret de son intimité avec Dieu, mais des comptes-rendus de sa prière : ce qu’il est profitable d’en communiquer à ses destinataires. Il ne dit pas : « Je te rends grâces, Dieu, pour l’Évangile qu’ils ont reçu » (je-tu-ils), mais : « Je rends grâces à Dieu pour l’Évangile que vous avez reçu » (je-lui-vous). C’est pourquoi le « compte-rendu » de prière tourne facilement à l’enseignement et anticipe en début de lettre, de manière allusive, ce qui en constituera les grandes préoccupations.
2. En effet les deux pôles de la prière apostolique, action de grâces et supplication, sont enracinés dans les événements et les situations du ministère apostolique et des communautés. On peut le vérifier dans l’analyse de Ph 1 et de Rm 1 : dans un cas, la participation active des Philippiens à la grâce apostolique de Paul dès les débuts de l’Évangile ; dans l’autre, l’accueil de l’Évangile chez les Romains, parmi les nations, mais en communion avec la foi judéo-chrétienne des origines. La prière de l’Apôtre n’est pas une addition externe au ministère ; elle est « un acte de justice » qui fait droit à la reconnaissance de « la justice de Dieu », laquelle est à l’origine de l’Évangile et de sa fécondité spirituelle, bien plus qui en est la substance même, ce qui fait que la prière d’action de grâces est encore l’annonce de la grâce. La prière de l’Apôtre est aussi discernement et accueil de ce que Dieu veut continuer de faire dans les communautés comme dans le ministère apostolique. Elle maintient ministère et communauté sous l’horizon du Jour du Christ. Elle désenclave les réalisations présentes de leurs limites et entretient l’espérance. Ainsi l’action de grâces pour le passé et la supplication dans le présent espèrent déboucher sur la louange de Dieu lors de l’avenir eschatologique, lourd « de ce fruit de justice » que nous aurons porté par le Christ Jésus ».
3. Dans la prière de l’Apôtre s’opère un acte de discernement qui relève de la dimension prophétique du ministère apostolique. Ce point de vue est fortement et judicieusement mis en valeur par Claude Tassin : « Disons que l’expérience de Paul fait de la prière un lieu de discernement prophétique de l’agir chrétien » (p. 14). En effet, Paul est conscient de la dimension prophétique de son apostolat : il est apôtre à la manière des prophètes. En annonçant l’Évangile, il discerne l’œuvre de Dieu dans l’histoire. En conséquence, il appelle à la conversion. Et comme les prophètes, il intercède pour le peuple dont il est chargé, afin qu’il parvienne à la plénitude du salut. Ce discernement prophétique, recherché dans la prière, est en premier lieu l’apanage de l’Apôtre, mais il est aussi partagé par l’ensemble des croyants, qui sont en mesure de s’exhorter et de s’entraîner mutuellement dans la fidélité à l’Évangile. De cette prière de la communauté, Paul souhaite bénéficier lui aussi pour le discernement et l’accomplissement de sa mission. L’intercession n’est pas à sens unique, elle est mutuelle, même si elle n’est pas symétrique.
4. Ce que Jeremias disait de Jésus : « Jésus et ses disciples sont issus d’un peuple qui savait prier », est aussi vrai de Paul. Claude Tassin n’a pas de peine à relier les démarches de la prière apostolique non seulement à la responsabilité prophétique, mais plus largement aux grands axes de la prière biblique et juive, spécialement des Psaumes : louange, action de grâces, cris de détresse. C’est bien cela que Paul reprend, bien que ce ne soit pas dans le même ordre : on va de l’action de grâces à la louange en passant par la supplication pour traverser la crise qui va du salut pascal au salut final. Cette trajectoire est bien visible dans le compte-rendu de la prière en Ph 1, 3-11. Au passage, Claude Tassin remarque comment Jésus, dans la parabole du pharisien et du publicain, à la différence de l’inflation des « bénédictions » et de l’action de grâces dans les confréries pharisiennes, donne l’avantage à la prière de demande, parce qu’elle maintient l’orant dans l’humilité de l’accueil et dans l’ouverture au don futur de Dieu. Paul, en tout cas, ne s’arrête jamais à l’action de grâces, si « juste » lui paraît-elle et nécessaire, mais il y joint toujours la prière de demande qui interdit la satisfaction des gens arrivés. 5. Claude Tassin aborde en finale le texte bref mais significatif de Rm 8, 26-30 sur l’intercession de l’Esprit. Celle-ci concerne tous les croyants et pas seulement l’Apôtre. Mais ne livrerait-elle pas la clé de toute prière chrétienne à commencer par la prière apostolique ? En effet, l’intercession de l’Esprit ne vise rien d’autre que le discernement et l’accomplissement ultime de l’Évangile annoncé et reçu. N’est-ce pas justement cela même qui est l’objet de la prière apostolique, en ce qu’elle a de plus spécifique, à l’image de l’intercession prophétique ? Constatant la figure exceptionnelle de l’Esprit dans ce texte de Rm 8, comme « super-intercesseur », Claude Tassin en cherche justement l’explication et l’origine dans le rôle que joue l’Esprit, selon la tradition juive, chez les prophètes, pour discerner l’œuvre de Dieu et pour en rendre grâces – ce que Luc a repris dans son Évangile et dans les Actes (voir Zacharie, Syméon, la communauté primitive de Jérusalem). L’Esprit est à la fois celui qui permet de relire les événements présents à la lumière des Écritures, et celui qui est reçu de Dieu comme fruit de la prière, pour rendre les bénéficiaires à nouveau capables de l’annonce. Paul, quant à lui, intériorise fortement ce rôle de l’Esprit. Il n’est pas le destinataire de la prière, il en est l’inspirateur. Il est celui qui ajuste, qui « met au point » le désir des croyants, pour les conformer au dessein de Dieu : les configurer au Christ, les conduire ainsi à la gloire eschatologique. L’intercession de l’Esprit est la visée même de l’Esprit au cœur des enfants de Dieu. Elle est la seule intercession qui puisse correspondre à la vérité et à la profondeur de l’Évangile.
Ce parcours paulinien met bien en valeur l’unité intérieure du ministère de l’Évangile et la prière de ceux qui le portent. Rien d’artificiel dans leur rapport, mais justesse et justice. Cela est important à redire aujourd’hui, à l’encontre de toute dichotomie entre vie spirituelle et vie apostolique. On pourrait seulement demander si cette dimension prophétique de la prière apostolique rend compte de toute la richesse spirituelle de la prière paulinienne. Mais l’auteur nous avait prévenus de son angle d’approche. On ne peut lui reprocher de ne pas avoir tout dit. Heureusement ! D’autant plus que ce qu’il dit est déjà d’une grande richesse. Sans minimiser la dimension contemplative inhérente à la relecture de l’œuvre de Dieu dans l’annonce de l’Évangile et dans la fondation des communautés, on peut se demander, quand on lit l’ouvrage d’Alan Segal, Paul le converti (qui fera l’objet d’une importante présentation dans un prochain numéro d’Esprit et Vie), s’il ne faudrait pas faire droit aussi à la dimension « apocalyptique » et « mystique » de la prière de l’Apôtre Paul. Même s’il ne veut pas faire état de son rapt au troisième ciel pour fonder l’authenticité de son apostolat et s’il se hâte de « crucifier » cette élévation par l’évocation de ses handicaps et de ses faiblesses, Paul laisse entrevoir qu’il a connu une vie de prière peu commune, dans laquelle vie en Christ et vie dans l’Esprit ont fait de lui l’émule des plus grands mystiques : le voile de Moïse est tombé. « Et nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image, allant de gloire en gloire, comme de par le Seigneur, qui est l’Esprit » (2 Co 3, 18).
questo articolo su Romani 5,18-27 mi sembra particolarmente bello ed interessante, è un commento spirituale al testo, come ho scritto, qualche testo in francese (e in inglese) lo metto:
http://perso.jean-leveque.mageos.com/gemissement.htm
Le triple gémissement
Commentaire spirituel de Rm 5,18-27
Les souffrances du temps présent sont sans proportion avec la gloire qui doit être révélée en nous.
Car la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. La création, en effet, a été soumise à la vanité,
non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise; toutefois elle garde l’espérance,
parce que la création, elle aussi, sera libérée de l’esclavage de la corruption
en vue de la glorieuse liberté des enfants de Dieu.
Nous savons, en effet, que jusqu’à maintenant
toute la création gémit ensemble
dans les douleurs de l’enfantement.
Elle n’est pas seule: nous aussi, qui possédons les prémices de l’ Esprit,
nous aussi, nous gémissons en nous-mêmes, dans l’attente de l’adoption, du rachat de notre corps.
Car c’est en espérance que nous avons été sauvés. Or voir ce qu’on espère, ce n’est pas l’espérer:
ce que l’on voit, comment l’espérer encore? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas,
nous l’attendons avec constance.
De même aussi, l’Esprit vient en aide à notre faiblesse.
Car nous ne savons pas prier comme il faut;
mais l’Esprit lui-même sollicite souverainement
par des gémissements ineffables,
et Celui qui scrute les coeurs
sait quels sont les désirs de l’ Esprit,
et que c’est selon Dieu qu’il sollicite en faveur des saints.
Si nous arrivions à faire silence, si nous parvenions un instant à éloigner la rumeur de nos passions ou de nos désirs insatisfaits, nous pourrions percevoir, comme saint Paul, au cœur du monde, au cœur de l’histoire, un triple gémissement. Le premier n’a pas de voix et n’en aura jamais: c’est le gémissement de la création, faussée dès le début par le péché de l’homme, esclave des caprices de l’homme, ravagée, polluée et rendue stérile par l’égoïsme des hommes. C’est ce malheur originel de la création détournée par l’homme de son but que le vieux poète de la Genèse interprétait comme une malédiction de Dieu: « Maudit soit le sol à cause de toi, Adam! Il produira pour toi épines et chardons! » (Gn 3,17). Mais ce gémissement de la création n’est pas désespéré. La création gémit tout entière, mais ne se résigne pas; car elle a quelque chose à attendre, et elle garde l’espérance. Au jour de la gloire où dans l’homme transparaîtra pleinement le fils de Dieu, le monde aura sa part de gloire et de liberté: il vibrera à l’unisson de la gloire de l’homme, d’une manière qui demeure pour nous mystérieuse. La création gémit, non pas de désespoir, mais d’impatience, car elle sait, elle sent que son esclavage cessera et que ses douleurs enfantent un monde autre, vraiment fait pour l’homme dans l’amitié de Dieu. Mais la création, que le génie poétique de Paul personnifie comme une mère douloureuse, n’est pas seule à gémir. Nous gémissons aussi, nous les hommes, nous les croyants, parce qu’il nous faut attendre l’accueil définitif, par nous-mêmes, du salut offert en Jésus-Christ, puis le moment de l’universel. Nous sommes adoptés, mais il nous faut attendre la délivrance de notre corps; nous possédons les prémices de l’Esprit, mais ce n’est encore qu’un acompte sur la vie éternelle. Nous gémissons, parce que Dieu nous donne d’apercevoir de loin, toujours de loin, et comme insaisissables, des merveilles protégées par un écran de gloire, et ce que nous saisissons, par grâce, de sa présence ravive notre impatience de la rencontre définitive: « Où t’es-tu caché, Ami, toi qui me laissas dans les gémissements? », écrit saint Jean de la Croix, qui commente aussitôt: « C’est l’absence du Bien-aimé qui cause un gémissement continuel chez celui qui aime, car, n’aimant rien que Lui, il ne trouve en rien du repos et du soulagement. À cela on reconnaît celui qui aime véritablement Dieu: il ne se contente pas de quelque chose qui soit moins que Dieu (..) Au-dedans de notre cœur où nous avons le gage, nous sentons ce qui nous peine, et c’est l’absence. C’est bien là le gémissement que nous avons toujours en ressentant l’absence de l’Ami, principalement lorsque, ayant goûté quelque douce et savoureuse communication de Lui, mous demeurons arides et seuls, disant: « Pareil au cerf, tu as fui, m’ayant blessé. Après toi je sortis, criant,et tu étais parti! » (Cantique spirituel, § I, I-4). Nous gémissons à cause même de notre espérance, car « elle met la mémoire à vide et en ténèbres des choses de cette vie et de celles de l’autre » (Montée 11.6); « elle vide et sépare la mémoire de toute possession, parce que, dit saint Paul, l’espérance est espérance de ce dont on ne jouit pas. Ainsi elle écarte la mémoire de ce qui peut se posséder, et la met dans ce qu’elle espère. C’est pourquoi l’espérance de Dieu seul dispose la mémoire pour l’unir à Dieu » (Nuit obscure 17,22). Nous avons une voix pour nous exprimer, et pourtant, lorsqu’il s’agit de ces choses de Dieu, de Dieu en l’homme, nous gémissons « intérieurement »; car ces choses-là ne se réclament ni ne s’obtiennent à coups de fureur et d’impatiences. Il faut « les attendre avec persévérance ». Ainsi notre gémissement est à la fois le signe de notre espérance et de notre impuissance: « nous ne savons pas prier comme il faut. » Mais l’Esprit de Dieu « vient en aide à notre faiblesse. » Cette faiblesse, qui marque inévitablement notre témoignage et toutes nos entreprises missionnaires, est liée, en profondeur, à notre condition de pèlerins et aux « souffrances du temps présent. » Elle est toujours finitude et souvent culpabilité, en tout cas limite pour le savoir et blessure dans le vouloir de l’homme. C’est cette faiblesse qui nous rend incapables de « prier comme il faut », c’est-à-dire de demander « selon Dieu » ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme et que pourtant Dieu lui prépare. C’est bien aussi cette faiblesse qui nous fait gémir; et paradoxalement l’Esprit Saint nous vient en aide en gémissant lui aussi. C’est le troisième gémissement, celui qui mystérieusement porte et prolonge les deux autres. De même en effet que le gémissement humain n’étouffe pas le gémissement cosmique, de même le gémissement de l’Esprit n’interrompt pas le gémissement de l’homme, mais l’accompagne pour l’achever et le mener à terme. Notre impuissance demeure, mais l’Esprit l’habite et l’oriente vers la gloire, « selon Dieu ». Les mots continuent de nous manquer, mais l’Esprit Saint lui-même intercède par des gémissements sans paroles, au-delà de toute parole. Cette intercession de l’Esprit reste bien un gémissement, qui traverse celui du monde et entre en résonance avec le nôtre, mais grâce à lui notre gémissement de faiblesse devient vraiment filial et passe en Dieu. Toutes nos demandes impuissantes et gémissantes, notre souci multiple et notre quête inquiète du Royaume confluent alors en une simple aspiration à la gloire, « selon Dieu ». Et Dieu qui scrute les cœurs lit dans le nôtre un désir que l’Esprit a fait sien. Ce qui s’opère ainsi au creux des souffrances du temps présent et par le gémissement de l’Esprit est un mystérieux enfantement à la gloire. L’Esprit n’est point parole. Il est souffle de Dieu, il est soupir vers Dieu; et parce qu’il est à la fois don du Fils et don du Père, il veut transformer toute notre vie en une seule aspiration filiale vers Dieu. Si le gémissement de l’Esprit est intraduisible en notre langage d’homme, c’est sans doute parce qu’il reprend inlassablement la prière du Premier-né. Quand Dieu scrute notre cœur, c’est cette prière-là qu’il désire y trouver, sous forme de gémissement, de cri ou de murmure, parce que cette prière soufflée par l’Esprit Saint vient toujours au-devant du dessein de Dieu. Jamais nous ne sommes plus conformes à l’image du Fils que lorsque nous laissons l’Esprit reprendre en nous sa prière; non pas forcément au niveau de l’émotionnel, mais au niveau de la foi vive, au niveau de la consécration de tout notre être, au niveau quotidien de la fidélité et de l’amour. Partout où l’Esprit gémit, Dieu entend le cri d’un fils ou d’une fille. Partout où l’Esprit intercède, l’image du Fils s’imprime dans un cœur. Dans le brouhaha des villes ou le silence des lieux de prière, il suffit de coïncider un instant avec le projet de Dieu, avec notre être filial, pour entendre de nouveau le gémissement de l’Esprit. Gémissement paradoxal, qui nous rend heureux et confiants et qui réveille en nous la certitude d’être aimés, choisis, consacrés, envoyés, avec une multitude de frères. Gémissement d’espérance, qui vient prendre en nous le relais de la plus intense des prières: « Abba, Père! »