Archive pour février, 2010

Fête de la Conversion de saint Paul (2009) (è un inno in francese, molto bello, per chi comprende il francese, ma si può tentare di leggerlo in traduzione, non è tanto male… insomma!)

dal sito:

http://jerusalem.cef.fr/homelies/index.php?hid=462

Fête de la Conversion de saint Paul (2009)

La fête que nous célébrons aujourd’hui
a quelque chose de tout à fait inhabituel.
Elle évoque la figure d’un saint, mais dont ce n’est pas
la fête en ce jour, puisqu’elle est fixée au 29 juin
avec celle de l’apôtre Pierre.
Elle prend le pas, pour une fois, sur le dimanche,
ce qui ne se fait pratiquement jamais dans le cours du cycle liturgique.
Et elle ne fête ni la naissance ni la mort de celui dont on fait mémoire,
mais tout simplement : sa conversion.
La conversion de saint Paul apôtre
dont nous célébrons cette année,du 29 juin 2008 au 29 juin 2009,
le deuxième millénaire. D’où son exceptionnelle solennité, en ce 25 janvier.

C’est que cette conversion dont nous avons entendu,
une fois de plus, le récit bien connu, dans la 1e lecture,
a été et demeure d’une importance capitale
pour la mise en route et la propagation du christianisme.
Nous nous sentons toujours touchés et concernés
par une conversion, surtout quand elle est aussi spectaculaire,
aussi sincère et radicale que celle de Saul de Tarse.
Car l’Évangile, si nous le prenons au sérieux,
nous invite tous à une incessante conversion
puisque nous sommes appelés à monter, pas à pas, et tout du long,
sur un chemin de perfection.
Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père du ciel est parfait (Mt 5,48).

Mais la conversion de Paul a plus que quelque chose
de stimulant, d’exaltant ou même d’exemplaire.
Elle manifeste dans sa vie, une vie à nulle autre pareille,
la puissance de la grâce, capable de transformer un homme,
quand celui-ci se donne sans réserve à son action.
On comprend alors le poids de cet aveu de l’Apôtre :
C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis ;
et sa grâce à mon égard n’a pas été vaine (1 Co 15,10).

On passe dès lors de l’étonnement à l’admiration,
de la surprise à l’enthousiasme,
en voyant d’où est parti Paul, le jour où il a été renversé sur le chemin de Damas,
et à quoi il est parvenu au bout de sa course (Ph 3,14 ; 2 Tm 4,7).
Le labeur incomparable qu’il a pu accomplir
et la richesse sans pareille des écrits qu’il nous a laissés.
Sans même se douter un instant qu’ils allaient,
jetés comme des papyrus au vent de la Providence,
traverser les âges et retentir au long des jours
dans toutes les églises de la chrétienté et au plus profond du cœur des croyants !

Pour radicale et fracassante qu’elle soit,
la conversion de Paul n’a été cependant ni facile ni spontanée.
Il lui a fallu d’abord se plier à l’action patiente de la grâce
(car Dieu ne violente jamais une liberté).
Et cela, en acceptant loyalement, humblement, de s’interroger
sur le sens de cette parole tombée du ciel :
Je suis Jésus que tu persécutes ! Mais relève-toi,
entre dans la ville et on te dira ce que tu dois faire (Ac 9,5-6).

Il y a eu ensuite, ces deux ans au désert d’Arabie (Ga 1,17-18),
et le temps qui a suivi où il a dû, peu à peu, faire sienne
la lumière du mystère du Fils de Dieu fait homme.
Ce n’est pas d’emblée qu’il a pu passer
de son monothéisme juif si rigoureux,
à l’adhésion de son intelligence en un Dieu Trinité d’amour.
À un salut offert au monde par un Christ crucifié.

Ce n’a pas été non plus sans arrachement qu’une fois devenu apôtre,
il a dû choisir de porter, sans partage, l’Évangile aux nations païennes,
en passant de la pratique de la Loi de ses pères
au salut par la foi au Christ (Rm 4-5 ; Ga 3).

Et c’est tout son être, avec sa fougue, sa faiblesse,
son bouillant tempérament et sa fameuse écharde dans la chair (2Co 12,7),
qu’il a dû convertir, au jour le jour et au long des jours,
à l’humilité, la patience, la persévérance, la tendresse.

Mais au bout du compte on est bien amené à constater
que ce que Paul a pu entreprendre et mener à bien
sous la mouvance de la grâce de Dieu, tient du miracle.
Tant du point de vue humain que du point de vue spirituel,
ce que cet apôtre de Jésus-Christ, par la volonté de Dieu,
a fait et écrit, dépasse l’entendement !

Humainement, on est fasciné par son personnage.
On peut ne pas l’aimer
(et d’aucuns ne s’en privent pas, tant il est direct et entier),
mais on ne peut s’empêcher de l’admirer.
Certains traits de sa personnalité peuvent agacer,
certains aspects de sa pensée peuvent heurter
mais on doit reconnaître que l’homme est hors du commun.
Ainsi demeure-t-il un des êtres les plus marquants de l’humanité.
Quelqu’un qui, depuis vingt siècles,
a mis son empreinte sur l’histoire et la pensée
et va continuer de le faire au fil des âges,
tant son message et plein de force et de lumière.

Quand on fait le total de ce que Paul, à l’époque où il était,
dans les circonstances qu’il a connues,
à travers les épreuves qu’il a traversées,
en face de ce monde juif et païen qu’il affrontait
avec le seul glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu (Ep 6,17),
sans aucun moyen matériel, sans ressources financières, sans appareil intellectuel,
quand on songe à ce qu’il a pu vivre, subir, parcourir,
proclamer, enseigner, écrire, entreprendre,
ne sachant quelle suite cela pourrait avoir,
mais en allant toujours droit de l’avant,
tendu de tout son être en poursuivant sa course (1 Co 9,25-26 ; Ph 3,13-14),
on reste sans voix !

Souvent j’ai été à la mort.
Cinq fois j’ai reçu des Juifs les trente-neuf coups de fouet ;
trois fois j’ai été flagellé ; une fois lapidé ;
trois fois j’ai fait naufrage.
Il m’est arrivé de passer un jour et une nuit dans l’abîme.
Et il énumère pour nous : Voyages sans nombre,
dangers des rivières, dangers des brigands,
dangers de mes compatriotes, dangers des païens,
dangers de la ville, dangers du désert
 dangers de la mer, dangers des faux frères !
Labeur et fatigue, veilles fréquentes,
faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité !
Et sans parler du reste, mon obsession quotidienne,
le souci de toutes les Églises ! (2 Co 11,24-29).

Avouons-le, cet itinéraire de vie
a quelque chose d’aussi ahurissant que de profondément touchant.
On pourrait en effet le regarder comme un héros
accumulant épreuves et exploits.
Il ne s’agit en fait que d’un fol en Christ plein de sagesse,
d’un saint passionné par l’annonce de la Bonne Nouvelle du salut (Ep 1,13),
se redisant sans cesse : Malheur à moi si je ne prêche pas l’Évangile (1 Co 9,16),
et pour qui seule compte la foi s’exerçant dans la charité (Ga 5,6).
Jamais sans doute, dans l’histoire des hommes,
un parcours n’a été aussi contrasté puisque la vie de Paul de Tarse
part du crime le plus froidement organisé,
pour parvenir à la sainteté la plus pure.

Sachant comment il est parvenu
à travers toutes ces épreuves et difficultés,
à semer les germes de l’Évangile de Jérusalem à Rome,
en passant par toutes les viles que l’on sait,
pour venir périr par le glaive au cœur de la capitale de l’Empire,
on peut se dire : qui a jamais fait humainement ce que Paul a fait ?

D’un point de vue spirituel, notre étonnement et notre admiration
sont tout aussi grands.
L’apôtre Paul demeure celui qui a mis en forme,
enraciné, structuré le christianisme.
Celui qui, sans rien renier de la source à laquelle il puise
et qu’il sert dans une fidélité absolue,
a révélé l’abîme de la richesse,
de la sagesse et de la science de Dieu (Rm 11,33).

Il est bien en ce sens
le révélateur et le dispensateur d’un mystère (Rm 16,25 ; Col 1,25-29),
le metteur en lumière de cette sagesse de Dieu,
mystérieuse, demeurée cachée, celle que dès avant les siècles
Dieu a par avance destinée pour notre gloire (1 Co 2,7).
Et Paul n’hésite pas à dire :
Car c’est à nous que Dieu l’a révélé par l’Esprit ! (1 Co 2,10).
Aussi peut-il aller jusqu’à proclamer,
avec autant de fierté que d’humilité :
C’est bien pour cette cause que je me fatigue à lutter,
avec l’énergie du Christ qui agit en moi avec puissance (Col 1,29).
Et il nous avoue, dans le feu de son zèle pour cet Évangile de Dieu (2 Co 11,7)
qui n’est autre que l’Évangile du Christ (2 Co 10,14),
pourquoi il agit ainsi, libre à l’égard de tous,
en se faisant l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre (1 Co 9,19) :
pour que tous parviennent au plein épanouissement de l’intelligence
qui leur fera pénétrer le mystère de Dieu
dans lequel se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance (Col 2,3).

La grande richesse de Paul, à ce stade,
est de se situer parfaitement, au carrefour du Premier et du Second Testaments.
Tout nourri des Écritures qu’il possède à la perfection,
il est en même temps le ministre de l’Évangile de la paix (Ep 6,15)
dont il n’hésite plus à dire que c’est son Évangile (Rm 16,25),
tellement ce n’est plus lui qui vit mais le Christ qui vit en lui.
Nul ne pouvait être mieux placé que lui,
Pharisien et irréprochable observateur de la Loi (Ph 3,5-6)
pour établir le lien
entre les valeurs de la loi ancienne et les richesses de l’Évangile,
en montrant combien la vétusté de la lettre
débouche sur la nouveauté de l’Esprit.

Mais le plus admirable ici, c’est de voir combien,
sans avoir connu le Christ selon la chair,
ni vécu durablement avec ses apôtres,
tout ce qu’il a pu dire, écrire, enseigner, développer
est en parfaite concordance avec les quatre évangiles.
En parfaite conformité avec l’Évangile de Jean.
C’est là où l’on voit combien l’Esprit de Dieu
peut conduire la marche de l’Évangile du salut,
et construire l’Église du Christ
dans sa quête inlassable de vérité, d’unité et de paix !

À l’évidence, l’instrument inutile
est devenu un instrument de choix !
Il est bien clair qu’en tout cela, ce n’est pas seulement
le zèle, le talent, le savoir-faire de Saul de Tarse
que l’on peut louer et admirer,
mais bien plus encore la puissance de la grâce de Dieu.
Et c’est cela qui permet de parler, à son égard,
de vivant miracle.
Cela n’enlève d’ailleurs rien à la sainteté de Paul
qui fait de lui le plus accompli des saints et le plus grand des apôtres.

Qu’il intercède pour nous en ce jour béni !

Messaggio di Benedetto XVI per la Quaresima 2010: “La giustizia di Dio si è manifestata per mezzo della fede in Cristo”

dal sito:

http://www.zenit.org/article-21259?l=italian

Messaggio di Benedetto XVI per la Quaresima 2010

“La giustizia di Dio si è manifestata per mezzo della fede in Cristo”

CITTA’ DEL VATICANO, giovedì, 4 febbraio 2010 (ZENIT.org).- Pubblichiamo di seguito il testo del Messaggio del Santo Padre per la Quaresima 2010, sul tema: « La giustizia di Dio si è manifestata per mezzo della fede in Cristo » (Rm 3, 21-22).

* * *

Cari fratelli e sorelle,

ogni anno, in occasione della Quaresima, la Chiesa ci invita a una sincera revisione della nostra vita alla luce degli insegnamenti evangelici. Quest’anno vorrei proporvi alcune riflessioni sul vasto tema della giustizia, partendo dall’affermazione paolina: La giustizia di Dio si è manifestata per mezzo della fede in Cristo (cfr Rm 3,21-22).

Giustizia: “dare cuique suum”

Mi soffermo in primo luogo sul significato del termine “giustizia”, che nel linguaggio comune implica “dare a ciascuno il suo – dare cuique suum”, secondo la nota espressione di Ulpiano, giurista romano del III secolo. In realtà, però, tale classica definizione non precisa in che cosa consista quel “suo” da assicurare a ciascuno. Ciò di cui l’uomo ha più bisogno non può essergli garantito per legge. Per godere di un’esistenza in pienezza, gli è necessario qualcosa di più intimo che può essergli accordato solo gratuitamente: potremmo dire che l’uomo vive di quell’amore che solo Dio può comunicargli avendolo creato a sua immagine e somiglianza. Sono certamente utili e necessari i beni materiali – del resto Gesù stesso si è preoccupato di guarire i malati, di sfamare le folle che lo seguivano e di certo condanna l’indifferenza che anche oggi costringe centinaia di milioni di essere umani alla morte per mancanza di cibo, di acqua e di medicine -, ma la giustizia “distributiva” non rende all’essere umano tutto il “suo” che gli è dovuto. Come e più del pane, egli ha infatti bisogno di Dio. Nota sant’Agostino: se “la giustizia è la virtù che distribuisce a ciascuno il suo… non è giustizia dell’uomo quella che sottrae l’uomo al vero Dio” (De civitate Dei, XIX, 21).

Da dove viene l’ingiustizia?

L’evangelista Marco riporta le seguenti parole di Gesù, che si inseriscono nel dibattito di allora circa ciò che è puro e ciò che è impuro: “Non c’è nulla fuori dell’uomo che, entrando in lui, possa renderlo impuro. Ma sono le cose che escono dall’uomo a renderlo impuro… Ciò che esce dall’uomo è quello che rende impuro l’uomo. Dal di dentro infatti, cioè dal cuore degli uomini, escono i propositi di male” (Mc 7,14-15.20-21). Al di là della questione immediata relativa al cibo, possiamo scorgere nella reazione dei farisei una tentazione permanente dell’uomo: quella di individuare l’origine del male in una causa esteriore. Molte delle moderne ideologie hanno, a ben vedere, questo presupposto: poiché l’ingiustizia viene “da fuori”, affinché regni la giustizia è sufficiente rimuovere le cause esteriori che ne impediscono l’attuazione. Questo modo di pensare – ammonisce Gesù – è ingenuo e miope. L’ingiustizia, frutto del male, non ha radici esclusivamente esterne; ha origine nel cuore umano, dove si trovano i germi di una misteriosa connivenza col male. Lo riconosce amaramente il Salmista: “Ecco, nella colpa io sono nato, nel peccato mi ha concepito mia madre” (Sal 51,7). Sì, l’uomo è reso fragile da una spinta profonda, che lo mortifica nella capacità di entrare in comunione con l’altro. Aperto per natura al libero flusso della condivisione, avverte dentro di sé una strana forza di gravità che lo porta a ripiegarsi su se stesso, ad affermarsi sopra e contro gli altri: è l’egoismo, conseguenza della colpa originale. Adamo ed Eva, sedotti dalla menzogna di Satana, afferrando il misterioso frutto contro il comando divino, hanno sostituito alla logica del confidare nell’Amore quella del sospetto e della competizione; alla logica del ricevere, dell’attendere fiducioso dall’Altro, quella ansiosa dell’afferrare e del fare da sé (cfr Gen 3,1-6), sperimentando come risultato un senso di inquietudine e di incertezza. Come può l’uomo liberarsi da questa spinta egoistica e aprirsi all’amore?

Giustizia e Sedaqah

Nel cuore della saggezza di Israele troviamo un legame profondo tra fede nel Dio che “solleva dalla polvere il debole” (Sal 113,7) e giustizia verso il prossimo. La parola stessa con cui in ebraico si indica la virtù della giustizia, sedaqah, ben lo esprime. Sedaqah infatti significa, da una parte, accettazione piena della volontà del Dio di Israele; dall’altra, equità nei confronti del prossimo (cfr Es 20,12-17), in modo speciale del povero, del forestiero, dell’orfano e della vedova (cfr Dt 10,18-19). Ma i due significati sono legati, perché il dare al povero, per l’israelita, non è altro che il contraccambio dovuto a Dio, che ha avuto pietà della miseria del suo popolo. Non a caso il dono delle tavole della Legge a Mosè, sul monte Sinai, avviene dopo il passaggio del Mar Rosso. L’ascolto della Legge, cioè, presuppone la fede nel Dio che per primo ha ‘ascoltato il lamento’ del suo popolo ed è “sceso per liberarlo dal potere dell’Egitto” (cfr Es 3,8). Dio è attento al grido del misero e in risposta chiede di essere ascoltato: chiede giustizia verso il povero (cfr Sir 4,4-5.8-9), il forestiero (cfr Es 22,20), lo schiavo (cfr Dt 15,12-18). Per entrare nella giustizia è pertanto necessario uscire da quell’illusione di auto-sufficienza, da quello stato profondo di chiusura, che è l’origine stessa dell’ingiustizia. Occorre, in altre parole, un “esodo” più profondo di quello che Dio ha operato con Mosè, una liberazione del cuore, che la sola parola della Legge è impotente a realizzare. C’è dunque per l’uomo speranza di giustizia?

Cristo, giustizia di Dio

L’annuncio cristiano risponde positivamente alla sete di giustizia dell’uomo, come afferma l’apostolo Paolo nella Lettera ai Romani: “Ora invece, indipendentemente dalla Legge, si è manifestata la giustizia di Dio… per mezzo della fede in Gesù Cristo, per tutti quelli che credono. Infatti non c’è differenza, perché tutti hanno peccato e sono privi della gloria di Dio, ma sono giustificati gratuitamente per la sua grazia, per mezzo della redenzione che è in Cristo Gesù. E’ lui che Dio ha stabilito apertamente come strumento di espiazione, per mezzo della fede, nel suo sangue” (3,21-25).

Quale è dunque la giustizia di Cristo? E’ anzitutto la giustizia che viene dalla grazia, dove non è l’uomo che ripara, guarisce se stesso e gli altri. Il fatto che l’“espiazione” avvenga nel “sangue” di Gesù significa che non sono i sacrifici dell’uomo a liberarlo dal peso delle colpe, ma il gesto dell’amore di Dio che si apre fino all’estremo, fino a far passare in sé “la maledizione” che spetta all’uomo, per trasmettergli in cambio la “benedizione” che spetta a Dio (cfr Gal 3,13-14). Ma ciò solleva subito un’obiezione: quale giustizia vi è là dove il giusto muore per il colpevole e il colpevole riceve in cambio la benedizione che spetta al giusto? Ciascuno non viene così a ricevere il contrario del “suo”? In realtà, qui si dischiude la giustizia divina, profondamente diversa da quella umana. Dio ha pagato per noi nel suo Figlio il prezzo del riscatto, un prezzo davvero esorbitante. Di fronte alla giustizia della Croce l’uomo si può ribellare, perché essa mette in evidenza che l’uomo non è un essere autarchico, ma ha bisogno di un Altro per essere pienamente se stesso. Convertirsi a Cristo, credere al Vangelo, significa in fondo proprio questo: uscire dall’illusione dell’autosufficienza per scoprire e accettare la propria indigenza – indigenza degli altri e di Dio, esigenza del suo perdono e della sua amicizia.

Si capisce allora come la fede sia tutt’altro che un fatto naturale, comodo, ovvio: occorre umiltà per accettare di aver bisogno che un Altro mi liberi del “mio”, per darmi gratuitamente il “suo”. Ciò avviene particolarmente nei sacramenti della Penitenza e dell’Eucaristia. Grazie all’azione di Cristo, noi possiamo entrare nella giustizia “più grande”, che è quella dell’amore (cfr Rm 13,8-10), la giustizia di chi si sente in ogni caso sempre più debitore che creditore, perché ha ricevuto più di quanto si possa aspettare.

Proprio forte di questa esperienza, il cristiano è spinto a contribuire a formare società giuste, dove tutti ricevono il necessario per vivere secondo la propria dignità di uomini e dove la giustizia è vivificata dall’amore.

Cari fratelli e sorelle, la Quaresima culmina nel Triduo Pasquale, nel quale anche quest’anno celebreremo la giustizia divina, che è pienezza di carità, di dono, di salvezza. Che questo tempo penitenziale sia per ogni cristiano tempo di autentica conversione e d’intensa conoscenza del mistero di Cristo, venuto a compiere ogni giustizia. Con tali sentimenti, imparto di cuore a tutti l’Apostolica Benedizione.

Dal Vaticano, 30 ottobre 2009
 

BENEDICTUS PP. XVI

Omelia (04-02-2010)

dal sito:

http://www.lachiesa.it/calendario/omelie/pages/Detailed/17168.html

Omelia (04-02-2010) 
padre Lino Pedron

I Dodici erano stati scelti da Gesù perché « stessero con lui e anche per mandarli a predicare e perché avessero il potere di scacciare i demoni » (Mc 3,14-15). Nei capitoli precedenti li abbiamo visti stare con lui, ascoltare e imparare, ora Marco ci mostra la seconda dimensione del discepolo, quella missionaria. Per descrivere la missione degli apostoli, Marco usa le medesime parole con cui ha descritto la missione di Gesù: predicavano la conversione, guarivano i malati e scacciavano i demoni.
L’invio dei discepoli avviene « a due a due », sia in riferimento alla duplice testimonianza (Dt 17, 6; 19, 15; Nm 35, 40), sia secondo il consiglio del saggio Qoelet (4,9-12) adottato poi anche dalla comunità cristiana di Gerusalemme (At 13,2).
Gli ordini che Gesù dà ai suoi inviati riguardano, anzitutto, la povertà e la rinuncia: senza alcun aiuto umano, i discepoli hanno come appoggio solo la fede in colui che li manda.
Queste parole condannano il trionfalismo e la ricchezza e impongono la povertà e la discrezione, L’apostolo non deve usare i mezzi del mondo (denaro, potere e forza) per conquistare l’adesione dei suoi ascoltatori. Il vero apostolo non compera nessuno e non si lascia comperare da nessuno: forse sarà venduto a poco prezzo come il suo Maestro (Mc 14,10-11).
La povertà è una condizione indispensabile per la missione: i missionari devono essere « truppe leggere ». Questa povertà è fede, libertà e leggerezza. Un discepolo appesantito dai bagagli diventa sedentario, conservatore, incapace di cogliere la novità di Dio, abilissimo nel trovare mille ragioni di comodo. La povertà è fede concreta di chi non confida in se stesso e nei propri mezzi, ma nell’assistenza e nella provvidenza di chi l’ha mandato.
L’annuncio del vangelo deve sempre essere in povertà, perché proclama la croce che ha salvato il mondo. Più che ciò che dobbiamo dire, Gesù ci insegna ciò che dobbiamo essere. Ciò che siamo grida più forte di ciò che diciamo. Finché non siamo poveri, ogni cosa che diamo o che diciamo non è dono, ma solo esercizio di potere sugli altri.
Già nell’Antico Testamento, povertà, piccolezza e impotenza sono i mezzi che Dio sceglie per vincere (cfr 1Sam 2,1-10; Es 3,11; 4,10; Gdc 7,2). Infatti « Dio ha scelto ciò che nel mondo è stolto per confondere i sapienti, Dio ha scelto ciò che nel mondo è debole per confondere i forti. Dio ha scelto ciò che nel mondo è ignobile e disprezzato e ciò che è nulla per ridurre al nulla le cose che sono, perché nessun uomo possa gloriarsi davanti a Dio » (1Cor 1,27-29).
Questa lezione l’aveva imparata bene Pietro, quando compì il primo miracolo. Egli disse allo storpio: « Non possiedo né argento né oro, ma quello che ho te lo do: nel nome di Gesù Cristo, il Nazareno, cammina » (At 3,6). Se Pietro e Giovanni avessero avuto argento e oro, avrebbero fatto un’opera buona, forse avrebbero fondato un istituto per portatori di handicap, avrebbero dato dei soldi, ma non avrebbero pensato che dovevano dare Gesù, il salvatore.
La salvezza viene dalla croce, svuotamento che rivela Dio. Guai se la nostra potenza o sapienza la vanifica: « Cristo mi ha mandato a predicare il vangelo; non però con un discorso sapiente, perché non venga resa vana la croce di Cristo » (1Cor 1,17).
Gesù invia i suoi in povertà, come il Padre aveva mandato lui in povertà. I discepoli, mediante la missione, sono chiamati alla forma più alta di vita cristiana: sono pienamente associati al Figlio, che conoscendo l’amore del Padre, è spinto verso tutti i fratelli.
I Dodici possono annunciare agli altri la conversione mostrando di essere loro stessi convertiti perché sono e vivono come Gesù.
Il vangelo parla anche della possibilità, tutt’altro che teorica, vista la sorte toccata a Gesù, che i discepoli non siano accolti e ascoltati. E’ una sofferenza che il discepolo deve affrontare senza perdersi d’animo. A lui è stato affidato un compito, non garantito il successo.
Sulla attività dei Dodici, Marco non dà alcuna indicazione di tempo e di luogo; gli basta segnalare che essi realizzano esattamente ciò che aveva detto e fatto il Maestro: proclamare la conversione e operare esorcismi e guarigioni. 

Publié dans:OMELIE, PREDICHE E ☻☻☻ |on 4 février, 2010 |Pas de commentaires »

Concilio Vaticano II : «Allora chiamò i Dodici, ed incominciò a mandarli»

dal sito:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=IT&module=commentary&localdate=20100204

Meditazione del giorno
Concilio Vaticano II
Decreto sull’attività missionnaria della Chiesa  « Ad Gentes », § 10-11

«Allora chiamò i Dodici, ed incominciò a mandarli»

        La Chiesa, che da Cristo è stata inviata a rivelare ed a comunicare la carità di Dio a tutti gli uomini ed a tutti i popoli, comprende che le resta ancora da svolgere un’opera missionaria ingente… La Chiesa quindi, per essere in grado di offrire a tutti il mistero della salvezza e la vita che Dio ha portato all’uomo, deve cercare di inserirsi in tutti questi raggruppamenti con lo stesso movimento con cui Cristo stesso, attraverso la sua incarnazione, si legò a quel certo ambiente socio-culturale degli uomini in mezzo ai quali visse…

        Tutti i cristiani infatti, dovunque vivano, sono tenuti a manifestare con l’esempio della loro vita e con la testimonianza della loro parola l’uomo nuovo, di cui sono stati rivestiti nel battesimo, e la forza dello Spirito Santo, da cui sono stati rinvigoriti nella cresima; sicché gli altri, vedendone le buone opere, glorifichino Dio Padre e comprendano più pienamente il significato genuino della vita umana e l’universale legame di solidarietà degli uomini tra loro. (Col 3, 10; Mt 5, 16)

        Ma perché essi possano dare utilmente questa testimonianza, debbono stringere rapporti di stima e di amore con questi uomini, riconoscersi come membra di quel gruppo umano in mezzo a cui vivono, e prender parte, attraverso il complesso delle relazioni e degli affari dell’umana esistenza, alla vita culturale e sociale. Così debbono… lieti di scoprire e pronti a rispettare quei germi del Verbo che vi si trovano nascosti; debbono seguire attentamente la trasformazione profonda che si verifica in mezzo ai popoli, e sforzarsi perché gli uomini di oggi, troppo presi da interessi scientifici e tecnologici, non perdano il contatto con le realtà divine, ma anzi si aprano ed intensamente anelino a quella verità e carità rivelata da Dio. Come Cristo stesso penetrò nel cuore degli uomini per portarli attraverso un contatto veramente umano alla luce divina, così i suoi discepoli, animati intimamente dallo Spirito di Cristo, debbono conoscere gli uomini in mezzo ai quali vivono ed improntare le relazioni con essi ad un dialogo sincero e comprensivo, affinché questi apprendano quali ricchezze Dio nella sua munificenza ha dato ai popoli; ed insieme devono tentare di illuminare queste ricchezze alla luce del Vangelo, di liberarle e di ricondurle sotto l’autorità di Dio salvatore.

SALMO 41 – COMMENTO

dal sito:

http://www.sanpietrodisorres.it/Salmo41.htm


Salmo 41

«La carità copre una moltitudine di peccati»

Beato l’uomo che ha cura del debole,
nel giorno della sventura il Signore lo libera.
Veglierà su di lui il Signore,
lo farà vivere beato sulla terra,
non lo abbandonerà alle brame dei nemici.
Il Signore lo sosterrà sul letto del dolore;
gli darai sollievo nella sua malattia.

Io ho detto: «Pietà di me, Signore; risanami, contro di te ho peccato».
I nemici mi augurano il male: «Quando morirà e perirà il suo nome?».
Chi viene a visitarmi dice il falso,
il suo cuore accumula malizia e uscito fuori sparla.

Contro di me sussurrano insieme i miei nemici,
contro di me pensano il male:
«Un morbo maligno su di lui si è abbattuto,
da dove si è steso non potrà rialzarsi».
Anche l’amico in cui confidavo, anche lui, che mangiava il mio pane,
alza contro di me il suo calcagno.

Ma tu, Signore, abbi pietà e sollevami, che io li possa ripagare.
Da questo saprò che tu mi ami se non trionfa su di me il mio nemico;
per la mia integrità tu mi sostieni,
mi fai stare alla tua presenza per sempre.

Sia benedetto il Signore, Dio d’Israele,
da sempre e per sempre. Amen, amen.
 

Gloria a te, Padre, che ci vinci sempre in generosità.
Lode a te, Figlio, che per arricchirci ti sei fatto povero.
Onore a te, Spirito Santo, che ci sostieni nella prova. Amen.
 

Preghiera salmica (di P. David M. Turoldo)

Nel giorno dell’angoscia e dell’abbandono, quando anche gli amici ci volgono le spalle,
donaci, Padre, la tua fedele protezione, perché, sostenuti dalla presenza dello Spirito,
possiamo percorrere senza incertezze il cammino che Gesù Cristo, tuo Figlio, ci ha indicato.
Amen. 

Note per la lectio:

Il Sal 41 (40) è, per i Padri della Chiesa, il lamento del Cristo “tradito dall’amico Giuda”. Infatti, Gesù stesso, nel contesto dell’ultima Cena, cita letteralmente il v. 10 del nostro Salmo: «Colui che mangiava il mio pane, alza contro di me il suo calcagno», per annunciare ai Dodici il tradimento di uno di loro (Gv 13,18; cf. Mc 14,18).
A me, pregando il Sal 41 nella sua interezza, piace definirlo, più positivamente, un ex-voto di ringraziamento, che dimostra tutta la verità dell’affermazione di 1Pt 4,8: «La carità copre una moltitudine di peccati» (cf. Pr 10,12b; Gc 5,20).
Come “titolo” di questo ex-voto potremmo prendere la beatitudine con cui si apre lo stesso salmo: «Beato l’uomo che ha cura del debole, nel giorno della sventura il Signore lo libera». La prova da cui l’orante viene liberato è la malattia, considerata nella Bibbia come il castigo di un peccato (cf. Giobbe; Sal 38,4, Sal 107,17). Ebbene, l’orante è guarito dall’intervento diretto di quel Dio che punisce il peccatore, ma risana chi, come lui, ha viscere di misericordia (cf. Mt 5,7; 1Cor 13,7).
Con la beatitudine iniziale sono descritte le sette azioni di Dio in favore del suo fedele, azioni che sfociano nella Pasqua eterna, simboleggiata dal numero 8:

1.        “Lo libera”(v. 2b). 

2.        “Veglia su di lui”(v. 3a).

3.        “Lo farà vivere”(v. 3b).

4.        “Non lo abbandonerà ai nemici” (v. 3c).

5.        “Lo sosterrà nel dolore” (4a).

6.        “Gli darà sollievo nella malattia” (4b).

7.        E, alla fine, “lo solleva (lo fa risorgere)”(v. 11a),

8.        “e lo stabilisce per sempre davanti al suo volto” (v. 13).

All’atteggiamento di Dio si contrappone quello del “nemico”; tanto più esecrabile, poiché prima (come nel caso di Giuda) egli era “il confidente, il conviviale, l’amico”. Invece adesso s’accanisce contro l’ex perché, vedendolo malato, pensa sia ormai un maledetto, un abbandonato da Dio. L’orante, con tutta umiltà, ammette che la malattia di cui soffre è anche castigo per colpe personali (e chi non ne ha?), ma sa anche che nella bilancia di Dio, più del peccato, pesano le sue elemosine; perciò confida di essere guarito, a scorno dei nemici gelosi.

Note:

Il v. 12: “Da questo saprò che tu mi ami se non trionfa su di me il mio nemico”, è stato applicato dalla Liturgia al mistero dell’Immacolata Concezione di Maria Vergine.
Il v. 14 è la dossologia che chiude il primo libro del Salterio. Così esso inizia con una beatitudine di tipo sapienziale = l’ortodossia (Sal 1,1), e termina con quella di tipo operativo = l’ortoprassi (Sal 41,2).

CORINTO – PROF. DOGLIO

dal sito:

http://www.paroledivita.it/upload/2002/articolo1_4.asp

SAN PAOLO APOSTOLO

CORINTO
 
Doglio C.

Prima di scrivere alla comunità cristiana di Corinto, Paolo ha vissuto in questa città per quasi due anni e vi è rimasto legato anche in seguito nei suoi vari spostamenti. È necessario, quindi, conoscere qualcosa di quell’ambiente umano che costituisce la cornice delle lettere: ogni introduzione a questi scritti paolini descrive la città di Corinto.[1] In questo caso, dunque, ho cercato solo un modo nuovo per riportare tali informazioni: mi sono messo nei panni del proconsole Gallione e, con un po’ di fantasia, gli ho fatto scrivere una lettera su Corinto, indirizzandola al fratello Seneca, il famoso filosofo.

1. Marco Anneo Novato Gallione al diletto fratello Seneca, salute!

«È ormai quasi un anno che abito a Corinto e il periodo del mio proconsolato volge al termine. Sto per ritornare a Roma; ma ora un po’ mi dispiace di lasciare questa strana e splendida città, che mi ha deluso e mi ha entusiasmato. Proprio per questo ho deciso di scriverti, perché parlandoti della mia esperienza a Corinto ho l’occasione piacevole di richiamare alla memoria il fascino di questa città con le vicende che qui hanno segnato la mia vita.
Alla fine di giugno dell’anno scorso sono sbarcato al porto di Lecheo: provenendo dall’Italia è qui che si fermano le navi, mentre quelle che vengono dall’Oriente fanno scalo nell’altro porto, al villaggio di Cencre. Corinto, infatti, ha due porti, pur non essendo direttamente sul mare: si trova al centro dell’istmo che collega la Grecia al Peloponneso e domina, quindi, ogni via terrestre di passaggio e controlla contemporaneamente il mar Ionio e il mar Egeo. La chiamano “regina dei due mari”. Da questa sua posizione geografica è derivata tutta la fortuna di Corinto: la gloria in passato e la ricchezza al presente.
Devo ammettere di essere partito prevenuto. La fama di Corinto non è buona: lo sai bene! Me ne avevano parlato come di una città senza cultura e senza tradizione, troppo moderna per avere storia e troppo plebea per avere importanza: ma era il mio primo incarico di amministratore fuori di Roma e dovevo accontentarmi. Nonostante tutto, però, ho avuto modo di ricredermi.

1.1. Ho trovato una città completamente nuova

Corinto è stata ricostruita negli ultimi decenni, perché circa duecento anni fa le nostre truppe l’avevano rasa al suolo. L’orgoglio dell’antica Corinto, infatti, si ergeva come un pericolo per la conquista romana. Al tempo di Filippo di Macedonia, Corinto aveva preso il posto di Atene, umiliata dal nuovo padrone, divenendo il centro della Lega Panellenica: così per due secoli la città dell’istmo aveva guidato la Grecia e, quando arrivò l’esercito di Roma, fu la sede naturale della resistenza antiromana, senza riuscire tuttavia a impedire che la nostra repubblica portasse la libertà in terra ellenica. E quando il dominio di Roma si fu consolidato, il generale Lucio Mummio volle dare al mondo un esempio e decise di cancellare questa città dalla carta geografica della terra, per eliminare ogni pericolo di rivolta e per tranquillizzare i banchieri romani che temevano la concorrenza dell’opulenta[2] Corinto. I suoi abitanti furono massacrati e fatti schiavi, gli edifici saccheggiati o incendiati, le opere d’arte depredate. Corinto cessò di esistere e per quasi un secolo rimase soltanto un mucchio di ruderi.
Rinacque grazie a Giulio Cesare. Proprio nell’anno fatale in cui sarebbe stato assassinato, il grande condottiero, consapevole dell’importanza della posizione geografica di Corinto, scelse questo sito per farvi sorgere una città da regalare ai suoi veterani, a quella massa di soldati che l’avevano accompagnato in molti anni di guerre e conquiste. Nacque, così, Colonia Laus Iulia Corinthiensis ed ebbe come abitanti degli stranieri, provenienti un po’ da tutto il mondo, soldati cesariani insieme a una gran quantità di liberti e di schiavi: tutta gente senza patria, originari dell’Italia e dell’Oriente, alla ricerca solo di guadagni e di benessere. La nuova Corinto, come puoi facilmente immaginare, non doveva essere una bella città, proprio a causa dei nuovi abitanti che, assolutamente disinteressati all’arte e alla cultura, cominciarono col saccheggiare le tombe antiche e i monumenti, per ricavarne gioielli e oggetti d’arte da vendere agli antiquari romani.
Col tempo, però, Corinto è cambiata ed è diventata una bella città. Oggi è una città moderna, con tutti i principali palazzi costruiti di recente, le monumentali fontane che raccolgono l’abbondante acqua della zona, le vie e le piazze realizzate secondo i criteri dei nostri migliori architetti, che sono stati capaci di valorizzare le antichità, inserendole in un nuovo impianto urbanistico. Il gioiello di Corinto è il meraviglioso tempio dorico di Apollo, il più antico e il più importante della Grecia: sopravvissuto alla distruzione, esso continua a ergersi, con le sue trentotto colonne monolitiche, al centro della città sopra una terrazza rocciosa, proprio attigua al nuovo foro romano, sede della vita economica e civile di Corinto, con il bema su cui io ho rappresentato, in qualità di proconsole, la giustizia di Roma.

1.2. Il commercio è l’anima di Corinto

Caro fratello Seneca, è stato inutile cercare in questa città gli ambienti della grande cultura. In questo Corinto mi ha deluso, perché la nuova popolazione è interessata solo a far soldi: i pochi ricchi che vi abitano sono grandi commercianti e armatori, impegnati a difendere e moltiplicare il loro patrimonio, avidi di nuovi guadagni e di rendite sempre più facili; i moltissimi poveri, d’altra parte, che costituiscono la grande maggioranza della popolazione, sono angosciati quotidianamente dai problemi della sopravvivenza e si danno un gran da fare per guadagnare quel poco che permette loro di vivere e, magari, quel po’ di più che consente anche di divertirsi. I filosofi come te avrebbero grosse difficoltà a farsi ascoltare da gente del genere!
Corinto è sempre stata una città commerciale. La sua posizione strategica è stata sfruttata bene dall’abilità dei suoi abitanti. Le coste del Peloponneso, infatti, sono estremamente frastagliate e la navigazione intorno a quegli scogli è molto pericolosa; ma non c’era altra possibilità per le navi che volevano tenere i contatti fra l’Occidente e l’Oriente. Corinto ha escogitato un’altra strada! Appena giunto qui, sono stato a visitare questa originale iniziativa, che ormai, però, è quasi del tutto in disuso. La chiamano díolkos: si tratta di una pista di allaggio, costruita attraverso l’istmo per consentire alle navi da carico di transitare da un mare all’altro, evitando la circumnavigazione del Capo Maleo, tremendamente pericoloso.
Mi hanno regalato una copia dell’opera geografica di Strabone: vi ho letto con attenzione tutto quello che riguarda la storia di Corinto e ho trovato anche un proverbio che doveva circolare fra i marinai del Mare Nostro. Dice: “Quando passi il Malea, dimentica quelli di casa!”.[3] È chiaro che la strada alternativa offerta da Corinto veniva preferita, per forza: le navi venivano tirate su dall’acqua di un porto e sistemate su una specie di binario; quindi, con l’aiuto di grossi rulli e la fatica di innumerevoli manovali venivano fatte scivolare lungo tutto l’istmo fino all’altro porto. In tal modo si guadagnava tempo e si evitavano i pericoli del mare; ma soprattutto prosperava il commercio di Corinto, offrendo ai ricchi molti vantaggi e fornendo ai poveri molti posti di lavoro.
Purtroppo, però, l’accresciuta mole delle navi e l’eccessivo tonnellaggio delle imbarcazioni moderne ha reso sempre più difficile o addirittura impossibile questa operazione. Mi hanno detto che è stato utilizzato in grande stile per l’ultima volta circa ottant’anni fa, quando Ottaviano, inseguendo Antonio dopo la battaglia di Azio, vi fece transitare le sue navi da guerra in pieno inverno. Ormai, invece, è ridotto a un cimelio del passato. Ho pensato che al suo posto si potrebbe scavare un canale per mettere in comunicazione i due mari: ma non sembra una trovata originale. Mi hanno informato su vari tentativi del genere, a partire dal tiranno Periandro, ripresi in considerazione ancora di recente, ma sospesi perché gli esperti hanno detto che il livello del mar Ionio è più alto dell’Egeo e, in caso di collegamento, sommergerebbe completamente l’isola di Egina.
Anche senza díolkos il movimento a Corinto non manca. Tutte le imprese commerciali che vi avevano posto una sede continuano a usare i due porti, magari facendo trasportare la merce da uno all’altro: perciò la popolazione è in continuo cambiamento. Alcune stime parlano di quasi mezzo milione di abitanti, ma per due terzi sono schiavi: soprattutto operai addetti ai lavori portuali e alle varie attività connesse col mercato internazionale; proprio come merce umana anch’essi seguono gli spostamenti delle navi, delle mercanzie e degli interessi dei loro padroni. Residenti stabili a Corinto sono numerosi piccoli proprietari, impegnati nell’artigianato e nel commercio: fabbricano e vendono soprattutto vasi di ceramica, non più belli come quelli di una volta, ma utili per contenere vari generi alimentari, e oggetti di bronzo, come statue, armi e specialmente specchi. Invece i ricchi armatori che vi vengono per lavoro, passano e se vanno; certamente cercano qualcosa di meglio.

1.3. «Corinteggiare»

Quando sono arrivato al Lecheo, mi hanno accolto con tutti gli onori e, poi, mi hanno scortato in città, fra vigneti, campi di ulivi e di fichi, lungo i dodici stadi[4] della nuova e ampia strada lastricata che conduce dal porto al centro della città. Proprio davanti a me, come sfondo delle costruzioni cittadine, si ergeva la massa montagnosa dell’Acrocorinto che domina imponente tutta la pianura: lassù, mi hanno spiegato, sorge il tempio di “Afrodite Pándemos”, la Venere popolare di cui i corinzi sono molto devoti. Ho letto in quel libro di Strabone che nell’antichità il tempio della dea dell’amore era stato così ricco da possedere più di mille sacerdotesse, o ierodule – come le chiamavano – schiave sacre che praticavano la prostituzione come atto di culto, per ottenere benefici dalla dea. Ma ho l’impressione che l’importanza di tale culto licenzioso sia stato esagerato: oggi, per lo meno, non ha più grande consistenza e non è questo culto che caratterizza la città. Tuttavia, è impressionante l’enorme diffusione della prostituzione a Corinto: penso sia normale in una città di mare con una popolazione di passaggio che cerca occasioni di divertimento e di sfogo fuori dal proprio ambiente. Ma qui sembra proprio un fenomeno tipico della vita cittadina e, come magistrato, devo ammettere che vi ho trovato proprio di tutto: fornicatori, adulteri, effeminati, sodomiti, ladri, sfruttatori, imbroglioni, calunniatori, ubriaconi.
Dagli studi giovanili mi è tornata in mente qualche battuta di Aristofane, che adoperava il verbo “corinteggiare” per alludere a un comportamento osceno; ma ancora oggi dire di una ragazza che è “corinzia” significa qualificarla come cortigiana, e il nomignolo corinthiastés viene dato ai protettori.[5] Pensavo che si trattasse di luoghi comuni della letteratura comica; e invece mi sono reso conto di persona che la città di Corinto è proprio così. Le taverne e i lupanari sono a ogni angolo di strada; persino sulle coppe da bere ho visto scritto il motto di questa mentalità di divertimento: “Mangiamo e beviamo, perché domani moriremo”.
Il nostro poeta Orazio ha scritto: “Non è da tutti recarsi a Corinto”;[6] alludeva al carattere molto costoso del vizio, e veramente qui vengono spesi capitali per il divertimento e per ogni genere di eccesso. Mi ricordo di aver visto lungo la grande strada che porta in città alcune tombe di persone famose, fra cui il sepolcro del filosofo Diogene e poco dopo quello della celebre cortigiana Laide. Senza dubbio quest’ultima rappresenta l’attuale mentalità di Corinto.

1.4. La ricchezza umana di Corinto

In primavera ho avuto la fortuna di assistere a una delle più significative manifestazioni di tutta la Grecia: i Giochi Istmici. Sono convenuti qui i migliori atleti, poeti e i musicisti più celebrati di questi anni, per disputarsi il trofeo della vittoria: una corona di rami di pino. Usano il pino, perché è l’albero sacro a Poseidone, in onore del quale vengono celebrate le gare: prima di tutto, infatti, sono una festa religiosa. Una suggestiva processione notturna ha dato inizio ai riti: alla luce delle fiaccole e delle lampade che ognuno portava in mano, ho sentito rievocare con commozione la leggenda dell’eroe Palemone, il principe annegato, deposto da un delfino sulla riva del mare e raccolto dal mitico Sisifo, re di Corinto. Nel suo piccolo santuario, si è sacrificato un toro nero in olocausto e i concorrenti hanno quindi prestato giuramento solenne di osservare le regole delle prove; e poi, sul finire della notte, ogni partecipante ha versato l’olio della sua piccola lampada sul grande fuoco nel quale si consumava il sacrificio.
La suggestione del rito si è aggiunta a un’altra impressione: mi aveva colpito, infatti, l’eccezionale impegno con cui gli sportivi si sono preparati alle gare, sottoponendosi per mesi a esercizi lunghi e faticosi, lontano dai divertimenti e rigorosi nella dieta. Tutto questo per una corona di pino! Evidentemente è la gloria e la fama che cercano: anche questo è Corinto!
Ma le gare sono una parentesi: la vita ordinaria è il mercato. Passeggiare per le vie di Corinto è uno spettacolo, perché è tutto un negozio, che vende di tutto. Però in questo mare di merci, la vera ricchezza è costituita dall’umanità. Nel mio breve soggiorno ho avuto modo di incontrare molte persone, tipi fra i più diversi, alcuni strani e caratteristici, altri banalmente comuni; ma mi ha lasciato l’impressione generale di una città vivace e amichevole, qualche volta anche passionale, interessata alla questioni della vita e capace di entusiasmarsi per qualcosa di più grande del denaro e del divertimento.
A proposito, mi è venuto a salutare il signor Aquila, con la moglie Prisca, che lui chiama familiarmente Priscilla: li avevo conosciuti a Roma, tempo fa, come produttori di tessuti e di tende, e avevamo stretto dei buoni rapporti; per cui incontrarli qui mi ha fatto piacere. Sono ebrei, ma molto aperti e capaci di dialogare con quelli diversi da loro: qualità che non è comune! Mi hanno raccontato i motivi del loro trasferimento, perché sono stati implicati in quella normativa che due anni fa il nostro glorioso Cesare ha emanato per calmare le continue sommosse che scoppiavano nel quartiere giudaico di Roma, per motivi assurdi che l’amministrazione imperiale non riusciva assolutamente a capire. Ho saputo che c’era di mezzo un certo Cristo: ma anch’io non ho compreso bene quale fosse il problema dei disordini. In ogni caso fra i giudei espulsi dalla capitale c’era anche il mio amico Aquila e così me lo sono ritrovato a Corinto.
Il fiuto dell’imprenditore gli ha suggerito la città adatta per riprendere la sua attività di commercio. Qui a Corinto, infatti, gli ebrei non sono pochi: ne passano da tutto il Mediterraneo e la loro sinagoga è un centro vivace di comunicazioni e di incontri; ma anche di scontri. Proprio su suggerimento di Aquila sono stato a far visita di cortesia, tanto per rendermi conto della situazione, al capo della sinagoga. Ho conosciuto così il signor Sóstene, che ha assunto l’incarico da poco tempo e, suo malgrado, ha dovuto raccontarmi dei disordini che hanno portato alla sostituzione del suo predecessore. Costui, di nome Crispo, aveva appoggiato un predicatore giudeo, un tal Paolo, proveniente da Gerusalemme che insegnava strane dottrine su Cristo: anche qui di nuovo lo stesso problema e il riferimento a questo strano nome! Crispo si era lasciato convincere da questo Paolo, mentre molti altri giudei non ne volevano sapere; e così, dopo qualche vivace discussione si è passati a un’aperta lite, che è finita con l’espulsione dalla sinagoga di tutti quei giudei che si fanno chiamare “cristiani”. Adesso la sinagoga di Corinto è in mano a Sóstene, che mi sembrava ben intenzionato a porre fine alle questioni.

1.5. Uno strano caso giudiziario

Dico “sembrava”, perché ho dovuto ricredermi. Pochi giorni fa, infatti, mentre sedevo sul bema, simbolo della mia autorità di proconsole d’Acaia, me lo sono visto comparire davanti, come capo della delegazione giudaica con l’intento di denunciare quel tal Paolo. Evidentemente le questioni non erano finite.
Sóstene non era solo: molti giudei l’avevano accompagnato e con forza mi avevano portato davanti anche il loro imputato. Nello sporgere denuncia contro Paolo, il capo della sinagoga mi ha detto che questo predicatore ha preso in affitto un locale proprio sulla stessa piazza dove sorge la sinagoga e vi ha installato una specie di scuola alternativa. Mi è parso di intuire una questione di concorrenza, quasi un diverbio fra commercianti che si rubano i clienti. Ma il discorso degli accusatori era molto più serio: mi hanno, infatti, parlato di un insegnamento relativo a un culto contrario alla legge romana.
Per quel poco che avevo capito dai racconti e dalle spiegazioni di Aquila, mi sono accorto subito che si trattava di un problema interno alla comunità giudaica e tutta la questione ruotava sull’interpretazione della loro legge religiosa e sull’uso di parole o di nomi. I giudei aspettano un liberatore che in greco chiamano “Cristo”; ma non sono affatto d’accordo sulle sue caratteristiche e sul suo ruolo. Ora questo Paolo, mi hanno detto, gira il mondo a dire che il Cristo è venuto e si identifica con un certo Gesù di Nazaret che il procuratore Ponzio Pilato ha condannato alla crocifissione circa vent’anni fa. Crispo lo ha accettato e come lui tanti altri ebrei che lo seguono; Sóstene, invece, insieme a molti altri, non ne vuole sapere e cerca di ostacolarlo.
È evidente che tutto questo non ha nulla a che fare con il diritto di Roma; perciò non ho voluto nemmeno aprire il processo e con fermezza ho allontanato quella delegazione dal mio tribunale. Ne è venuto fuori un subbuglio generale: proprio in mezzo al foro, infatti, i giudei si sono messi a urlare e se la sono presa con Sóstene, dandogli dell’incapace e accusandolo di non essere riuscito a sostenere l’accusa. Dalle parole sono passati alle mani e hanno sfogato le loro ire aggredendo con violenza il capo della sinagoga, mentre quel Paolo se ne è andato per la sua strada.
Non ho più voluto entrare in queste faccende, perché non mi riguardano e non mi interessano. Tuttavia la vicenda mi ha lasciato un po’ perplesso: come è possibile che in una città come Corinto ci siano delle persone che si appassionano a questioni religiose? Forse, come avevo già intuito, in questa città malfamata si nascondono desideri e speranze che non possono essere saziati con soldi e piaceri; forse in mezzo a questa moltitudine volgarmente banale, ci sono persone che si aspettano qualcosa di più e cercano un senso della vita che neppure noi, caro fratello filosofo, sappiamo trovare. Per questo strano contrasto Corinto mi ha affascinato.
Ma presto sarò di nuovo a Roma; e di queste cose forse non ne sentiremo parlare mai più! A presto.

Ave atque vale».

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[1] Oltre alle introduzioni alle lettere ai Corinzi, si possono trovare notizie sulla città di Corinto in: J.L. Vesco, In viaggio con san Paolo. Città e regioni del Mediterraneo nella storia e nell’archeologia, Morcelliana, Brescia 1974, pp. 117-135; H.D. Saffrey, «Paolo fonda la Chiesa di Corinto», in Il Mondo della Bibbia 4 (1990) 41-47; R. Penna, «Corinto: città greca e Vangelo a confronto», in Eteria 1 (1996) 42-46.
[2] La distruzione di Corinto avvenne nell’anno 146 a.C. Il titolo di «opulenta» (aphneiós) dato a Corinto è classico: si trova già nell’Iliade (2, 570).
[3]Strabone, Geografia, VIII, 6, 20; prezioso testo edito di recente: Strabone, Geografia. Il Peloponneso: libro VIII, tr. it. a cura di A.M.Biraschi, Rizzoli, Milano 2000, pp. 242-251.
[4] Uno stadio romano corrisponde a mt.185; fra il porto di Lecheo e l’antica città di Corinto c’erano infatti circa 2 km.
[5]Aristofane, fram. 370; così è testimoniato anche in altri testi di poeti comici, meno noti, del V sec. come Filetero e Polioco. L’espressione «ragazza corinzia [he korinthia kóre]» si incontra in Platone, La Repubblica, 404d.
[6]Quinto Orazio Flacco, Epistole, I, 17, 36: «Non cuivis homini contingit adire Corinthum». Anche Strabone riporta la stessa frase e la qualifica come un proverbio. 

di Luigi Padovese: Il rapporto legge-libertà nel pensiero di Paolo

dal sito:

http://www.cccsanbenedetto.it/Pagina_CCC/I_nostri_incontri/conferenza_legge-libert%C3%A0.doc

Il rapporto legge-libertà nel pensiero di Paolo

di  L u i g i   P a d o v e s e

 E’ stato il documento conciliare Gaudium et spes a rilevare che « mai come oggi gli uomini hanno avuto un senso così acuto di libertà »(1). Concetti analoghi ritroviamo nell’istruzione Libertà cristiana e liberazione della Congregazione per la dottrina della fede. Nel testo in questione si legge che « la coscienza della libertà e della dignità dell’uomo, congiunta con l’affermazione dei diritti inalienabili della persona e dei popoli, è una delle caratteristiche del nostro tempo »(2).
 Queste considerazioni poggiano sul fatto storico che l’accresciuta consapevolezza della libertà è stata una delle forze principali nel plasmare la nostra civiltà. A modo di premessa va precisato che la libertà non costituisce un bene per sé stesso, un valore finale. Ciò che è appetibile per sé stesso è possedere il proprio fine sino al punto in cui ogni appetizione viene meno. Da questo punto di vista la libertà non è nient’altro che lo stile umano, il modo umano di autodeterminarsi nella scelta e nell’esecuzione della scelta.
 Il cammino storico che porta a questo concetto generale di libertà si sviluppò originariamente nella Grecia e nelle sue colonie. Qui il concetto di libertà s’è via via precisato ‘per contrasto’ (3): nell’opposizione tra schiavo e padrone; all’interno della città, tra cittadino con diritti e chi non li aveva; all’interno del mondo antico, tra le libere città greche e i persiani. La riflessione filosofica greca ha concorso a meglio definire la libertà della persona come « libertà spirituale » caratterizzata dalla piena padronanza di sé e dall’emancipazione da condizionamenti esterni (4).
 Il sentimento di libertà, espresso nel pensiero greco, si è successivamente fuso, arricchendosi, con il messaggio cristiano contribuendo alla nascita del sentire odierno. Lo stesso fenomeno di arricchimento si può constatare anche in altri ambiti. Basterebbe rilevare l’incidenza che la riflessione trinitaria e cristologica della Chiesa antica ha avuto nel definire il senso dell’esistenza umana, già precedentemente intravisto dalla filosofia greca. Espressioni come « persona », « dignità personale », « dialogo », rimarrebbero suoni vuoti se non avessero trovato una prima applicazione in teologia, divenendo in un secondo momento oggetto dell’antropologia. E’ stato, infatti, dimostrato che « nella storia dello spirito occidentale la concezione del Dio personale, in particolare quella trinitaria, appare come uno dei presupposti essenziali, se non come il più essenziale, della possibilità di una soggettività libera, dello sviluppo dei diritti umani come diritti soggettivi di libertà » (5).
 Uno sviluppo analogo non si constata nell’ambito culturale di altre religioni (6). Veramente il discorso su Dio e su Cristo ha stimolato e allargato le conoscenze sull’uomo ed ha sensibilmente contribuito ad affermarne il valore profondo. Tanto per esemplificare, osserviamo come la lotta per il riconoscimento della dignità e libertà umana trovi, in ambito originariamente cristiano, motivazioni e impulsi a partire dalla ‘parentela’ intrecciata da Dio con l’uomo e rafforzata in Cristo. Le teologie che leggono la storia della salvezza come evento di libertà e per questa strada vogliono liberare l’uomo dalle diverse schiavitù odierne, scoprono il loro fondamento ultimo nel testo di Gn 1,26 « Facciamo l’uomo a nostra immagine e somiglianza ») e nella constatazione che « il Verbo si è fatto carne ».
 Queste considerazioni sul rapporto tra teologia e antropologia in ordine al tema della dignità e libertà umana, non impediscono di riconoscere che l’idea di libertà, maturata con l’apporto determinante anche se non esclusivo del cristianesimo, non è più un concetto omogeneo; anzi è talmente esposta a fraintendimenti da indurre a credere che la crisi dell’Occidente sia una crisi dell’idea di libertà (7). Come non osservare che la parola libertà, inflazionata sino alla svalutazione, serve a giustificare un atteggiamento di  indifferenza verso gli altri, di apparente tolleranza che – tutto sommato – nasconde una mentalità relativista sia in ambito sociale che privato? Non è forse vero che l’uomo è libero ma non sa più perché (libero da, libero di, ma non libero per?)  E’ vera libertà la mancanza di vincoli? E’ vera libertà il semplice fatto di disporre di beni di consumo come vorrebbe farci credere una società di mercato che riduce questo concetto all’autogestione dell’uomo su se stesso e alla funzione dell’avere?  Non è forse vero che libertà e scelta nella cultura odierna sono divenuti sinonimi? Una tale idea di libertà è certamente riduttiva, perché non rispetta la struttura comunicativa, relazionale dell’uomo.  E’ la libertà dell’individuo, non della persona.
 In riferimento al mondo occidentale il sociologo Ulrich Beck ha recentemente osservato che “la nostra vera ‘malattia’ non è una crisi, ma la libertà, o, più precisamente, sono le conseguenze involontarie e le forme in cui trova espressione  quel sovrappiù di libertà che…domina ormai la nostra vita quotidiana” (8).
 Dinanzi a questo stato di cose un rimando al concetto cristiano di libertà risulta utile per comprenderne la specificità. La libertà cristiana possiede infatti un carattere identitario.
 E’ noto come sulla bocca di Gesù la parola ‘libertà’ sia del tutto assente. E nondimeno è fuori dubbio che tale concetto impronta tutti i suoi ‘facta et dicta’.  Basti riandare a Marco che « come nessun altro ha scritto il vangelo della libertà » (9).
 Certo, se la libertà costituisce il ‘tratto caratteristico’ di Cristo e la sua storia come ci è presentata, ha una rilevanza teologica, allora la sua libertà diviene l’elemento di verità e di autenticità del discepolo (10). Detto altrimenti, la realtà di Gesù, uomo libero che libera, non può non riflettersi nel movimento che a lui si richiama. Insomma, non si può essere ed agire da schiavi alla sequela di un libero. Pur lontani dalla tendenza di proiettare in Gesù i nostri desideri, facendone un simbolo che non è più sé stesso, non si può tuttavia dimenticare che proprio nella libertà i discepoli e la comunità primitiva hanno ‘riletto’ la vicenda umana di Cristo. Il filtro di lettura del solo ‘amore’ con il quale è stata poi intesa la personalità di Gesù non deve lasciare in penombra questo aspetto essenziale. Questa libertà/liberazione che traspare da tutto il comportamento e dalle parole di Gesù ha trovato particolare sviluppo nella riflessione di Paolo che  ne ha fatto una parola chiave dell’annuncio cristiano.
Nelle sue lettere l’apostolo s’è trovato a dare soluzioni concrete  per delle comunità non ben strutturate all’interno di un mondo multietnico e multireligioso, ma anche singolarmente per dei neofiti con un’identità in formazione e con quesiti precisi che richiedevano una netta  presa di posizione (culto degli idoli, lavoro, sesso, rapporto con il potere politico, rapporto con i pagani, ecc). L’impegno di Paolo è stato quello di  tradurre in vita concreta le conseguenze della fede in Cristo. Ciò spiega perché la tematica della libertà che l’apostolo ha reso un termine fondamentale del suo annuncio è stata affrontata con sfumature diverse sulla base di differenti sollecitazioni. Né va dimenticato che questo annuncio andava poi indirizzato a persone viventi in un ambiente diverso da quello originario della Palestina. 
 Pur senza tradire l’ispirazione di fondo del messaggio teocratico radicale di Gesù, afamiliare e apolide – impraticabile nelle comunità cittadine ellenistiche – l’apostolo l’ha reso accessibile a uomini e donne viventi in sedentarietà. Evidentemente il passaggio dell’annuncio cristiano dall’ambito aramaico a quello greco ha significato anche un mutamento a livello di contenuti e di rappresentazioni assunti dal bagaglio culturale ellenistico. Lo stesso richiamo paolino alla libertà presentata come il vero segno caratteristico dei cristiani e della comunità, rientra in questo processo di adattamento o d’inculturazione. Nessuno tra gli autori del NT vi ha dedicato tanto interesse quanto Paolo per il quale “la libertà precede l’o bbligazione, ogni tipo di obbligazione. Proprio in ciò il messaggio cristiano, secondo l’Apostolo, si dimostra letteralmente eu-anghellion, cioè annuncio buono e lieto, tale che è un sollievo ascoltarlo: perché in prima battuta esso non impone prescrizioni da osservare, ma propone una libertà da accogliere gratuitamente e da fare propria » (11).
 Se è pur vero che il rimando alla libertà, addotta quale criterio identitario del cristiano, risente dell’adattamento all’ambiente ellenistico al cui interno l’apostolo opera, non è meno vero che la centralità data alla libertà  risente della sua esperienza personale sulla via di Damasco. E’ qui che egli fa l’esperienza della grazia,  termine che nel suo linguaggio ha il senso fondamentale  di “benevolenza” (12). 
 A Damasco Paolo comprende che l’uomo autocratico, vive una ‘religiosità di scambio’, per la quale ritiene che Dio gli debba qualcosa se adempie i suoi comandamenti. E’, insomma,  l’uomo che si giustifica, non il “giustificato”, e – per conseguenza – colui che vanifica l’azione salvifica di Cristo. Che senso ha la sua incarnazione, morte e resurrezione se si può fare a meno di Lui?
 Il fatto di sentirsi un ‘graziato’, senza alcun merito, apre gli occhi dell’apostolo ad una nuova immagine di Dio che segnerà tutto il suo cammino. D’ora innanzi Cristo diviene  il riferimento fondamentale ed imprescindibile della sua esperienza religiosa. E’ per questa ragione che ai Galati, in termini appassionati, scrive: “Questa vita che vivo nella carne, io la vivo nella fede del Figlio di Dio che mi ha amato e ha dato se stesso per me” (2,20).
 Nello spostare il baricentro da una religiosità che  pone al centro l’’io dell’uomo anziche il ‘tu’ di Dio, Paolo – attraverso la sua esperienza personale – ci mette in guardia dall’abbaglio di fissarsi su un’immagine di Dio che ne altera i tratti e che presume di misurare l’incommensurabile. Non era lui, Saulo, che, nel nome di Dio, perseguitava i cristiani? Non apparteneva a quanti anche in seguito li avrebbero messi a morte, pensando così di dar gloria a Dio?
Ancora ai nostri giorni vediamo terroristi che fanno stragi nel nome di Dio. Tutto questo mostra quali implicazioni pratiche contradditorie si diano nel riferirsi a Dio e come non di rado lo si misuri con un metro umano.
 Nell’incontro con Cristo a Damasco l’apostolo ha inteso che l’amore costituisce il primo e più importante principio ermeneutico della fede cristiana che non potrà mai limitarsi ad un semplice assenso della mente se il cuore non è coinvolto. La cosiddetta “conversione” di questo orgoglioso fondamentalista ebraico che aveva identificato l’amore per la Legge con l’aggressione ai dissidenti cristiani (13),  indica ora adesione “a una persona viva e liberante come Gesù Cristo, capace di orientare in una nuova direzione non solo le energie umane di cui si dispone, ma anche i propri valori religiosi di origine” (14).
Questo spiega perché l’apostolo, riferendosi alla sua vicenda personale, non abbia mai parlato di un “convertirsi, ravvedersi”, “ricredersi”, “cambiare”. L’esperienza di Damasco è piuttosto “chiamata”, “elezione, “rivelazione” nella quale anche la fase precristiana  ha trovato un senso. C’è così un rapporto di continuità/discontinuità rispetto al passato. D’ora innanzi la Legge per il Paolo ‘convertito’, non sarà più la stessa del Paolo ‘osservante fariseo’. La parola rimane, ma il contenuto cambia. E’ la Legge in Cristo che non conosce obbligazione né paura. E’ la legge della libertà, dal momento che l’amore esclude ogni imposizione ed è ben diversa dalla Legge precedente posta sotto l’imperativo del « dovere ». Ora, secondo Paolo, « il ‘devi’ è diventato un ‘voglio’. La Legge cristiana ha quindi nella libertà il suo fondamento e ciò contrariamente alla concezione greca dove è la legge a fondare la libertà E’ la legge dei figli, ammesso che si possa ancora parlare di legge quando non si è più schiavi, ma figli (Gal 4,3-7). Questi concetti, espressi nella Lettera ai Galati scritta da Paolo presumibilmente da Efeso attorno al 57, sono sviluppati in contesto polemico all’interno della primitiva comunità cristiana (15). La questione riguardava il ‘peso’ da attribuire alla Legge e, per conseguenza, all’opera redentiva di Cristo
 Dopo aver sperimentato la sua cosiddetta ‘conversione’ come una liberazione, l’apostolo comprende che  l’idea di pervenire alla libertà mediante la legge ai suoi occhi è un fallimento (16). Pertanto collegherà la libertà soltanto con Cristo e non con la legge, come avveniva nello stoicismo e nel giudaismo nel quale si riteneva che fosse l’osservanza della Torà a rendere libero l’uomo Questa concentrazione sulla Legge, però, poteva alla lunga lasciare in penombra Dio stesso Per questa strada si giunse ad attribuire alla Legge dei tratti quasi divini e l’uomo che si riteneva libero, di fatto si trovò schiavo di un dovere che non poteva mai compiere perfettamente. E’ il dramma (di Sisifo) che contrassegna certo giudaismo e che Paolo, da buon fariseo, metterà in luce affermando che l’uomo non è così libero e la legge non cosi liberante come si pensa. La liberazione e la libertà vanno cercate altrove e in altro modo. Contrariamente a questo convincimento, tra i cristiani della Galazia da lui evangelizzati, alcuni missionari giudeo cristiani predicano il ritorno alle osservanze giudaiche in vista della salvezza. Per costoro la legge costituirebbe ancora una condizione o requisito necessario per entrare nella comunità (17). Il fatto di sentirsi ancora parte d’Israele li induce a richiedere ai convertiti la pratica della circoncisione e l’osservanza delle legge, così come si richiedeva ad un ‘proselito’. Per contro Paolo insiste che i gentili non abbisognano delle legge di Mosé per essere membri del popolo di Dio. L’osservanza della legge, come pure la circoncisione (cf Gal 6,15) non possono valere come requisiti fondamentali per l’ammissione alla comunità. Si tratta ormai di realtà indifferenti (« Essere circoncisi o non esserlo non conta nulla », 1Co 7,19), poiché la giustificazione proviene esclusivamente da Cristo.  Affermare – come predicavano gli ignoti missionari contrari a Paolo – una giustificazione attraverso la legge significava vanificare l’azione di Gesù (18). Ma ciò era evidentemente in linea con il pensiero giudaico per il quale « accettare la legge e vivere in conformità con essa era il segno e la condizione di una situazione di privilegio » (19). Togliendo invece valore alla legge Paolo veniva automaticamente a negare il concetto di elezione.
 Intorno a questi concetti si svilupperà la riflessione paolina su Cristo che, giustificando l’uomo, lo rende libero (20). La libertà, dunque, esprime lo ‘status’ del credente in Cristo.  In quanto cittadino della città celeste, Gerusalemme, che è nostra madre e che è libera (cf Gal 4,24-31), anch’egli è libero.
 Con altra immagine, Paolo presenta questa libertà anche come effetto ed espressione della nuova condizione di figli (cf Gal 4,3-7). E’ una libertà che inerisce all’essere del cristiano e non va vista tanto come libertà  di scelta ma come uno stato salvifico duraturo. Libertà in Cristo prima che libertà da… o per…. Non si tratta, poi, di una libertà ‘qualità’  che viene ‘conquistata’ : essa è piuttosto frutto dell’evento escatologico di Cristo  che « ci ha liberati per la libertà »(Gal 5,1). Dicendo così, Paolo mette in luce un doppio aspetto :
a.l’uomo non può liberarsi da solo, ma abbisogna di un redentore.
b.la libertà è un dono e il fine della sua azione salvifica (21).
 Nell’insegnamento dell’apostolo è mediante il battesimo che l’uomo acquisisce questa libertà. Da quel momento – direbbe Paolo -  « sono stato crocifisso con Cristo. Non sono più io che vivo; è Cristo che vive in me »(Gal 2, 19b-20a).  In altre parole la libertà per Paolo è dono ed è espressione di un nuovo stato ontologico. Essa poi “permane nella dipendenza, perché il vivere  nella grazia non costituisce uno stato chiuso, ma un dono continuamente accolto in libertà » (22).
 Quali gli effetti di questo essere « stati uniti a Cristo mediante il battesimo »(Gal 3,27)? Nel possesso dello stesso dono e della stessa dignità, cadono le separazioni precedenti e si crea un nuovo spazio di libertà: uno spazio di uguaglianza, fraternità, amore vicendevole (23). Ora « non ha più importanza alcuna l’essere ebreo o pagano, schiavo o libero, uomo o donna, perché uniti a Gesù Cristo, siete diventati un sol uomo »(Gal 3,28). Liberato dal proprio passato, il cristiano è libero per il futuro. Crolla il « dominio degli spiriti che governavano il mondo »(Gal 4,3), vengono meno le prescrizioni riguardanti osservanze di tempi speciali, cibi(cf Gal 4,10). Il ‘mangiare insieme’ con cristiani dalla gentilità è divenuto un ‘adiaphoron’ (cf Gal 2,11). Ma è soprattutto ridimensionato il senso della legge. La nuova via della fede libera da essa, eppure non si tratta d’una libertà assoluta dal momento che è « la libertà che abbiamo in Cristo »(Gal 2,4). Questa ha piuttosto una sua norma (Legge di Cristo) nella parola della croce di Gesù « attraverso la quale il mondo è per me crocifisso ed io per il mondo »(Gal 6,14). E’ in questa esperienza della croce e dell’essere crocifisso con Cristo che la libertà cristiana trova la sua vera essenza. Se perciò Paolo proclama « Dio vi ha chiamati a libertà »(Gal 5,13), subito dopo aggiunge : »Ma non servitevi della libertà per i vostri comodi »(Gal 5,13). Libertà e amore del prossimo sono perciò due facce della stessa medaglia.
 Il legame inscindibile di libertà ed amore è ulteriormente sviluppato nella 1Co che Paolo scrisse pure  da Efeso (cf 1Co 16,8) verso il 57.
 In essa l’apostolo presenta la libertà interiore come indipendenza dell’uomo dalla sua condizione sociale divenuta ormai indifferente. Ora essere libero o schiavo importa relativamente dal momento che la chiamata alla fede prescinde da tutto ciò. « Chi era  schiavo quando il Signore lo ha chiamato alla fede, è già diventato un uomo libero che è al servizio del Signore. E, viceversa, chi era un uomo libero quando il Signore lo ha chiamato alla fede, è diventato ora uno schiavo di Cristo »(1Co 7,22).
 Questa libertà interiore, stando alle parole di Paolo, è altresì indipendenza dal destino che sembrerebbe ‘possedere’ l’uomo. Ormai « tutto è vostro: il mondo, la morte, il presente e il futuro. Voi invece appartenete a Cristo e Cristo appartiene a Dio »(1Co 22-23). Chiaro il senso di queste espressioni: la libertà è un bene che scaturisce dalla constatazione che « voi – commenta l’apostolo – non appartenete più a voi stessi perché Dio vi ha fatti suoi riscattandovi a caro prezzo »(1Co 6,19-20).
 Queste affermazioni si comprendono in relazione a quel gruppo di cristiani ‘pneumatici’  di Corinto che avevano inteso malamente il suo annuncio di ‘libertà’ per vivere a loro modo, facendo i propri comodi. Costoro partivano da una falsa teologia della resurrezione che ignorava la croce, fraintendevano il senso dell »escatologia in atto’ come se fossero già perfetti e proclamavano la libertà di coscienza come bene addirittura superiore alla carità verso i più ‘deboli’. Sentendosi ormai risuscitati con Cristo (cf Ef 2,6; Col 2,12-13) attraverso il battesimo, essi nutrivano l’idea di essere cittadini del cielo, non più vincolati alle ‘leggi’ della terra. E’ chiaro che questo  sentire aveva riverberi concreti.
 L’apostolo non contesta l’affermazione di principio che costoro usavano e che egli riporta tre volte: « Posso fare tutto quel che voglio »(1Co 6,12; 10,23).
« E’ vero » – soggiunge Paolo -  eppure egli sottopone il concetto gnostico di libertà ad una griglia di interrogativi che ne mettono a nudo i fondamenti :
  1. l’uso della libertà è sempre finalizzato al bene ? (cf 1Co 6,12a)
  2. è libertà lasciarsi vincere dall’impulso del momento ? (cf 1Co 6,12b)
  3. è sempre utile l’esercizio della libertà ? (cf 1Co 10,23a)
  4. serve al bene della comunità ? (cf 1Co 10,23b).
 Con questa serie di impliciti interrogativi Paolo stabilisce una norma tipicamente cristiana: « quando la libertà e l’amore entrano in conflitto, è la libertà che deve cedere il passo all’affermazione dell’amore. La libertà ad ogni costo può essere segno di immaturità e di infantilismo, mentre l’amore è sempre segno di vita adulta e responsabile » (24) Occorre sottolineare che Paolo, nel trattare questi temi concernenti la morale dei suoi lettori,  non ha fatto uso del suo potere di apostolo  (25) Piuttosto « rimprovera, consiglia, ordina, ma sempre portando ragioni per persuadere, come si fa con gli uomini adulti, mai imponendo semplicemente il suo parere. Bisogna raggiungere la maturità con l’uso stesso della libertà, correndo il rischio di commettere errori » (26). E dunque « dinanzi alla libertà pericolosa dei Corinti, egli non la limita dando norme, ma la educa facendo emergere con la sua argomentazione il senso di responsabilità per gli altri » (27) Questo proposito – ma anche per giustificare il suo operato da accuse che proprio a Corinto gli si muovevano – Paolo propone il suo esempio. « Non sono libero io ? Non sono forse apostolo ?…Io sono libero. Non sono schiavo di nessuno. Tuttavia mi sono fatto schiavo di tutti, per portare a Cristo il più gran numero possibile di persone »(1Co 9,1.19). La libertà della quale egli aveva usato era quella di farsi « schiavo di tutti »(1Co 9,19) : una libertà dell’amore (28).
 E’ ancora questo tipo di libertà che l’apostolo proclama a quei Corinti i quali mangiavano carne immolata agli idoli scandalizzando i deboli (« Qualcuno mi obietterà: ‘Ma perché la coscienza di un altro deve limitare la mia libertà ?’ » 1Co 10,29). Secondo l’apostolo, la libertà deve piegarsi al rispetto della coscienza altrui, anche se ‘debole’. E anche qui l’apostolo può richiamarsi al principio che regola i suoi atti e che traluce dalla sua vita: la ricerca del bene altrui (« Comportatevi come me, che in ogni cosa cerco di piacere a tutti. Non cerco il mio bene personale, ma quello di tutti, perché tutti siano salvati » 1Co 10,33).
  E’ certo significativo che negli scritti neotestamentari successivi a Paolo gli accenni alla libertà cristiana siano pressoché scomparsi. Soltanto in Gc 1,25.2,12 ed in 1Pt 2,16 vi si fa riferimento. Sembra ridotto l’entusiasmo che animava le prime comunità le quali devono ora confrontarsi con problemi che non potevano che ridimensionare il concetto di libertà. Come scrive E. Käsemann « la libertà non è più la corrente impetuosa che trascina l’intera vita sia del singolo credente che della chiesa, ma è uno dei molti ruscelli cui la comunità si abbevera per il suo ammaestramento » (29).  Ad un siffatto mutamento hanno concorso diverse cause: il bisogno di stabilità e l’emergere di un sistema patriarcale, lo sfumarsi del sentire escatologico, l’affermarsi dell’episcopato e la conseguente istituzionalizzazione dei carismi, e – non da ultimo – le eresie, gli scismi, ovvero tutti  gli sbagli umani che portavano ad essere guardinghi.
 In questa temperie di circostanze la libertà cristiana non è stata soppressa ma comprensibilmente « posta sotto controllo ed in un certo senso anche incanalata » (30).
 Eppure l’esperienza di Gesù e del suo apostolo è sempre lì ad indicarci qual è il cammino da percorrere e il mondo sta ancora e sempre attendendo la rivelazione « della gloriosa libertà dei figli di Dio » (Rom 8,21), ossia la nostra testimonianza identitaria di cristiani che si oppongono alla pressione sociale ed alle regole occulte imposte dall’individualismo e dalla mercificazione globale che stanno minando la libertà.  Paolo ci ricorda che possiamo essere liberi da e liberi di, se anzitutto siamo liberi in Cristo.  Come ha scritto anni fa l’esegeta tedesco Ernst Käsemann:” Nulla di più noi dobbiamo dargli (al mondo) e gli rifiutiamo l’evangelo se non schiudiamo ai suoi occhi questa libertà, non come un’utopia, ma come chiamata e dono di Gesù”. (31).

NOTE

1.  Gaudium et spes – introduzione 4.
2.   Istruzione della Congregazione per la dottrina della fede, Libertà cristiana e liberazione – Introduzione 1, 1986.
3. Tali passaggi sono accuratamente documentati nell’importante studio di M. POHLENZ, La libertà greca, trad dal tedesco, Paideia, Brescia 1963.
4. Sul tema cf R. BULTMANN, Il significato dell’idea di libertà per la civiltà occidentale, in Credere e comprendere, trad dal tedesco, Queriniana, Brescia 1977, 627-644.
5. G. WILLMANN, La concezione personalistica di Dio come presupposto della storia della libertà in occidente: Conciliunm 3 (1977), 154.
6  Cf  G. WILDMANN, La concezione… 154.
7. Cf R. BULTMANN, Il significato… 627.
8.U. BECK, I rischi della libertà, trad. dal tedesco, 2000, 42.
9.  Così E. KÄSEMANN, Appello alla libertà, trad dal tedesco, Claudiana, Torino 1972, 74-75.
10.  Cf E. KÄSEMANN,  Appello… 24-28.
11.   R. PENNA, Legge e libertà nel pensiero di S. Paolo, in The Truth of the Gospel (Galatians 1:1 – 4:11), Benedictina 12, Roma 1993, 264.
12.  Cf. M. MAZZEO, Il vangelo della grazia nell’annuncio di Paolo, in P. ZILIO – L. BORGESE (a cura di), La salvezza. Prospettive soteriologiche nella tradizione orientale ed occidentale, Venezia- Mestre 2008, 66.
13.   Cf G THEISSEN, La religione dei primi cristiani, Torino 2004, 280.
14. R. PENNA, Tre tipi di conversione raccontati nell’antichità: Polemone di Atene, Izate dell’Adiabene, Paolo di Tarso, in L. PADOVESE (a cura di), Atti del IV Simposio di Tarso su San Paolo apostolo, Roma 1996, 91. 
15. Cf  F.MUßNER, Theologie der Freiheit nach Paulus, Freiburg in Br. 1976, ,51.
16.  Cf  F.MUßNER, Theologie… 14.
17.  Cf  E.P.SANDERS, Paolo, la legge e il popolo giudaico, trad dall’inglese, Paideia, Brescia 1989, 42.
18. Cf  E.P.SANDERS, Paolo… 62.
19. E.P.SANDERS, Paolo… 105.
20. Cf D.NESTLE, Freiheit in  RAC VIII  281.
21. Cf F.MUßNER, Theologie… 30-31.
22. R.BULTMANN, Grazia e libertà, in Credere e comprendere, trad dal tedesco, Queriniana, Brescia 1977, 516.
23.  Cf  F.MUßNER, Theologie… 12-13.
24. R. PENNA, Legge e libertà… 274-275.
25.  Cf D. NESTLE, Freihei…t 282.
26.  J. MATEOS, Cristiani in festa, trad. dal castigliano, Dehoniane Bologna 1981,  190.
27.  Ivi 196.
28.  Cf F.MUßNER, Theologie… 37.
29.  Ivi 110.
30.  Ivi 125-126.
31.   E. KÄSEMANN, Appello…197. 

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